Un gouvernement d’ouverture de 15 ministres dont 7 femmes et 8 hommes, comprenant des ministres UMP, UDF et aussi venant du PS. Primer Ministre François Fillon: capable de faire signer n’importe quel compromis a à un autre François, Chérèque, de la CFDT. Point clé pour neutraliser des offensives syndicales contre l’accélération de la politique libérale.
Socialistes contactés : Hubert Védrine, B. Kouchner, Anne Lauvergeon (PDG d’Areva, ancienne sherpa de F. Mitterand), Claude Alègre, Jean-Pierre Jouyet, ancien membre du cabinet de Lionel Jospin et autres.
Certains pourraient devenir ministres, d’autres préféraient une « mission ». Ainsi Claude Allègre (Le Parisien-Aujourd'hui en France 13-05), s’estimant trop vieux pour ministre (70 ans) dit être "prêt à aider Nicolas Sarkozy" ; "prêt à accepter une mission limitée dans le temps pour aider l'université française à s'adapter au XXIe siècle et pour faire en sorte que la recherche redevienne une des priorités nationales". Plus directement j’appellerait cela « plan de privatisation de l’enseignement supérieur ». Allègre dit aussi que le programme de Royal "n'était pas socialiste, mais de centre-droit avec quelques adjuvants archaïques". "En revanche…j'approuve totalement la politique d'ouverture du président de la République car, de toute ma vie, jamais je n'ai considéré la politique comme une guerre civile".
On savait que Nicolas Sarkozy aimait les grands écarts : libéral et dirigiste, patriote et européen, laïc et croyant, gaulliste et atlantiste, pourfendeur acharné de 68 et soixante-huitard lui-même (s’habiller en blue-jean malgré sa fonction, femme à la 68, échappé se montrant tel qu’il est, descendant d’immigré chéri…idées « 68 » de liberté, féminisme, tolérance…).
Son premier gouvernement paraît aussi jouer des écarts. Quel Point commun entre un UMP, un UDF ou un PS (ancien ( ?)) ? « Ensemble tout deviendrait possible: approuver son projet au moins. Gouvernement d’union nationale, à l’allemande ! L’écart efface le ni- ni de Bayrou, tacle l’alliance PS- Centristes (UDF-MD) : il fait mieux que tous ! Il faudrait s’habituer à distinguer deux personnages (comme dans The Strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde, roman de Robert Louis Stevenson -1886) : le candidat et le président. Le candidat c’était UMP, le président c’est le gouvernement de rassemblement « populaire » de ceux qui savent faire pour appliquer une politique ultralibérale de « choc » en quelques semaines. Ici droite et gauche c’est du pareil au même !
La candidat fait campagne contre les « assistés » en les opposant à ceux qui travaillent et se lèvent tôt, comme vous et moi. Le président fait appel au symbole de l’aide aux « assistés » le successeur de l’Abbé Pierre, Martin Hirsch (ancien chef de cabinet du Ministre B. Kouchner), président d'Emmaüs-France. Nicolas Sarkozy le lui a demandé de réfléchir à la mise en oeuvre d'un "revenu de solidarité active" (RSA) (Libé 11/05/2007). Selon l’intéressé, le président «m’a demandé si je voulais mettre en oeuvre mes propositions sur les minima sociaux et le revenu de solidarité active. J’ai demandé si c’était possible dans les conditions actuelles, éventuellement avec une mission. Il m’a demandé de réfléchir à le faire en étant plus directement impliqué».
L'idée du RSA a déjà séduit près d'une quinzaine de départements. Elle est actuellement à l'essai dans une dizaine d'entre eux, dont l'Eure, département présidé par le socialiste Jean-Louis Destans. Ségo défends aussi le RSA " aider les travailleurs pauvres " en le calquant sur la proposition de Martin Hirsch. Ainsi on ne sait pas si c’est le conservantisme de cette gauche qui est à droite ou l’esprit du président qui est vraiment à gauche !
Le candidat est défait par le Président sur la repentance. Rappelez-vous : la France ne doit « passer son temps à se repentir ». Jeudi denier, il a assisté aux côtés de M. Chirac à la commémoration de la fin du esclavage, reconnu crime contre humanité, crime colonial tout court, si vous le voulez bien donc acte de repentance.
Vous savez aussi que le candidat était contre la BCE et son « euro fort ». Mais je vous rappel que la bataille contre la BCE se termine par la satisfaction de M. Trichet, son patron, qui ne voit pas de remise en cause du statut de la BCE.
Le candidat paraît alors digne des contes de Ch. Dickens ou de Flaubert. Il me rappel aussi la révolution langagière de démocrates chrétiens chiliens des années 60 et la politique de « choc » économique de Pinochet des années 70 : Thatcher et Blair pour plaire ou déplaire. Un cocktail qui devenir incendie selon qu'il penchera d'un côté ou de l'autre, toute son action s'en trouvera modifiée.
lundi 14 mai 2007
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