mercredi 27 juin 2007

Everyone treated as guilty until proven innocent

Les Etats-Unis renforcent la sécurité aux frontières: tous doivent laisser des emprunts des dix doigts (il faudrait donc avoir tous ses doigts !). Cela me rappel un article de Steve Watson sur le nouvel Internet dans le Washington Post, presque inaperçu. En France, on regardait le match entre la « femme fatale » et son alter ego, devenu président. Histoire : le 3 juin 1997 est lancé le projet PNAC (Project for a New American Century) dont on fête ses dix ans, une nouvelle stratégie mondiale de l’Amérique. La carte du site
http://www.newamericancentury.org">
http://www.newamericancentury.org/ vous permet de la constater avec l’une de ses premières applications : « Grand Moyen Orient » (GMO), ou «Grand Merdier Oriental» de G. Bush, ou servir les multinationales US liées au Pentagone. En France aussi se reproduit la chose avec les amis magnats de notre cher président (une sorte de miniature indigène).
L’idéologie (libérale diriez-vous) de ce projet a pris une tournure plus que dramatique. Ainsi après le 11-09-01, chaque terrien doit d’abord être un coupable et puis, s’il le peut, prouver son innocence. C’est une vielle recette des puissants : les murs du Sacre Cœur, celui des fédérés semblent écrire des mea culpa « c’est ma faute d’être communard, tuez-moi donc… »…J’ai vu cela au Chili: quelqu’un arrêté pour contester le système devait faire déclarer qu’il était coupable et non la police ou l’armée! Pire encore : j’ai traité des compte rendus des massacres ouvriers de 1905 à 1965 et ils avaient tous cette phrase lapidaire : « la manifestation déborde tellement que la troupe a du faire usage de ses armes de service résultant des morts, blessés… ». De fois il y a eu plus de 5000 morts dans ces massacres comme à Santa Maria de Iquique en 1905 !
La page qui sui concerne l’Internet, lissez-la ! http://www.globalresearch.ca/index.php?context=viewArticle&code=WAT20070418&articleId=5423Oh combien instructive! L’Internet est l’un des rares espaces de liberté qui reste, ils veulent le confisquer définitivement. Il y a plusieurs projets de recherche dans las Universités américaines pour créer un Internet 2 (il existe déjà en partie pour les seules universités US), un Internet à péage pour les entreprises, un autre pour vous, un autre pour la classe ouvrière et les paysans comme moi. L’argent pour cela coule à flot : le Pentagone en as tellement! Si tu as une belle idée pour démolir l’Internet actuel, une Université américaine en aval, Eh ! bien, tu es bon candidat au pognon du Pentagone! Mais certaines devraient faire alors comme le provocateur médiatique J. Bové passant à la gamelle de Ségo ou Fadela A. à celle de Mme. Boutin !
C’est une offensive générale avec une partition pour chacun! En France il y a des essais pour se mettre au diapason de la mondialisation US. Exemples : Rapport Jouyet - Levy « L’économie de l’immatériel : la croissance de demain» http://www.finances.gouv.fr/directions_services/sircom/technologies_info/immateriel/immateriel.pdf ; Rapport Rocard « Société ouverte de la connaissance »
http://www.desirsdavenir.org/commun/pdf/RapportRocard.pdf (demande de Ségo encore!). Mais voyons des choses plus concrètes que ces petites cagades de mouche, comme dirait Neruda. L’espace Internet s’appuie sur la cartographie de câbles et satellites dont voici un exemple : http://www.nicolas-guillard.com/cybergeography-fr/atlas/cables.html
On imagine facilement la même carte du monde du PNAC et de l’Internet !
Question stratégique clé pour que chacun soit coupable d’abord (comme mes camarades les communards de 1871 et le Temps de Cerises qui nous léguèrent) : bien se servir de cette structure pour manipuler, contrôler et dominer 6 milliards d’individus ! Je vous donne des pistes.
Du code NSA dans Vista. NSA (National Security Agency) ou principale agence espionne US. Elle a des codes informatiques secrets et beaucoup de pognon pour en fabriquer et mettre là où vous êtes ! Il se trouve que les techniciens de la NSA auraient collaboré gratuitement, sans la moindre arrière-pensée (mon œil !), dans le seul but de renforcer dès sa conception la solidité du noyau de Windows Vista... une révélation publiée dans les colonnes du Washington Post. Pour quoi faire ? Microsoft équipe 90% des ordinateurs dans le monde. Lissez cette page :
http://securite.reseaux-telecoms.net/actualites/lire-du-code-nsa-dans-vista-15229.html (RéseauxTélécoms.net )
Si NSA est tournée vers l’intérieur, le FBI n’est pas en reste. Ainsi le FBI écoute à distance…à l’aide des mobiles. Lissez ici:
http://www.silicon.fr/fr/silicon/news/2006/12/04/fbi-coute-distance-l-aide
Mais cela sont de petits gadgets ! Voici des choses plus graves : système RFID et oreille interne. RFID est un système de radiofréquence utilisé dans les transports pour le suivi de colis qui permet de savoir par satellite où il se trouve exactement. On peut utiliser ce système combiné avec le principe du champagne : la bouteille a des bulles qui vont vers le haut. Le sang humain fait pareil avec ses bulles et elles se retrouvent au niveau de l’oreille interne. Le secret pour réussir : injecter un produit à cheval de bulles transporté par le sang vers l’oreille interne (nouveaux traitements immuno-thérapie ou ciblés contre la cellule cancereuse montrent la faisabilité en jonglant avec les molécules). Génial ! Ici on l’active par radiofréquence grâce à l’Internet et aux satellites et on peut vous faire péter sans que vous ayez envie ! Comment introduire ce produit ? Simple : quand vous vaccinez les gens, le tiers état ! Nous, les ouvriers et les paysans d’abord, les masses, les ignorants, transformés en bétail, guidés par des satellites selon la bonne volonté des actionnaires au service desquels se trouve maintenant le gouvernement français. Lissez attentivement cette page :
http://www.jp-petit.com/Presse/puce_dans_cerveau.htm
Les japonais aussi font des choses « intéressantes». Par exemple le Projet « Shacking the World” de NTT. Il s’agit de placer une électrode sur le crâne d’une personne et la commander à distance : elle fera ce que vous le lui demandez comme s’elle était hypnotisée ! Regardez cette page http://www.zdnet.fr/blogs/2005/08/29/humains-tlcommands/
Et ainsi on combinera tous ces systèmes pour satisfaire les besoins de la stratégie PNAC.

mercredi 13 juin 2007

Le vieil homme et la banane

Ce matin je me suis rappelé du « Vieil homme et la mer », le chef d’œuvre de Ernest Hemminway, le même qui écrit « Pour qui sonne le glas », œuvre légendaire aussi. Ce que je viens de voir, jamais je l’aurais imaginé! Voici les faits :
Je suis allez acheter quelque chose au Franprix. Je vous ai toujours dit : il me suffit d’un petit détail pour me faire une idée d’une situation et celui-ci me frappe l’œil le premier, comme un éclaire, sans que je sache pour quoi. Je vais donc chercher d’abord de fruits. La première chose que je vois est une banane à demi épluchée pendre de la main d’un vieil homme. IL faisait semblant de chercher d’autres fruits en même temps qui se penchait pour avaler des morceaux de sa banane. Sa canne était à ses côtés reposant sur l’étalage. C’est un big-bang de misère en plein cœur du 15ème arrondissement de Paris, la ville lumière qui éclate à mes yeux!
J’ai compris : un retraité venait au Supermarché manger en cachette des fruits !
Mais dans quel pays nous sommes ? Quel exemple de misère et détresse humaine ! Mais j’ai vu aussi l’humanité (la votre et la mienne, pas celle de Neuilly sur Seine). J’ai vu les ouvriers s’affairer (c’était avant 9h) et j’ai compris aussi : ils regardent sans y « voir ». C’est la solidarité mes amis ! Ils doivent savoir plus que moi : ce n’est pas le premier cas…
Rappelez vous du vieil homme. Hemminway raconte qu’il pêche une très gros poison et se bat toute une journée pour le ramener. Enfin il arrive le soir fatigué au bon port (je crois voir les côtes de Cuba que Hemminway aimé tant !) et le laisse sur le bateau (le poison remplissait le bateau, Ah ! j’aurais à manger un mois au moins !) et s’en alla dormir. Le matin tôt il vient le chercher, et il n’y a plus rien ! IL a disparu ou il reste que les os ! Quelle belle métaphore sur la vie des hommes comme vous et moi quand ils arrivent à la fin de leur vie. Rappel aussi de la fable de Esope « la cigale et la fourmi ».
Pendant ce temps là, M. Fillon (la cigale) annonce la « TVA sociale » que les consommateurs (les fourmis) devraient payer pour financer les mesures phares du gouvernement Sarkozy I : le bouclier fiscal, la détaxation des heures supplémentaires et la déduction d’impôts sur les intérêts d’emprunts immobiliers. Cette TVA est vraiment une TVA de pauvres pour financer les riches de ce pays. Ce système est totalement injuste : le vieil homme du Franprix paye le même montant pour les trois petites choses qu’il achète que notre Président à Neuilly sur seine ou notre cigale Fillon à Sablé dans la Sartre. Ou pire encore que M. Arnoud ou Mme.Bettencourt, les plus grands fortunes de France.
Pendant ce temps là aussi les dépêches de presse annoncent : la désunion sacrée, le Bureau national du PS, "unanime", a refusé mardi la stratégie d'alliance avec le MoDem de François Bayrou proposée la veille par Ségolène Royal, a affirmé un porte-parole du parti, Benoît Hamon. Et M. Jean-Claude Gaudin, Président délégué de l’UMP appel le candidat UMP à se retirer dans la circo de Bayrou, car c’est un ami ! Et M. Baylet, président de radicaux de gauche, annonce qu’il s’aliara avec l’UMP si le PS s’allie avec Modem !
Ces gens là paraissent se soucier le moins du monde du vieil homme et la banane !
Seule 24 candidats PCF restent fidèles aux idées de gauche de Heimminway, de Esope et
De millions de français qui veulent résister au gouvernement Sarkosy en proposant une autre politique, une autre utilisation de l’argent, pour garantir au vieil une vraie retraite et qu’il puisse manger autant de bananes, sans aller se cacher, comme une honte de l’humanité !

mercredi 30 mai 2007

Travailler plus pour gagner plus : petit et vrai Bush.

P. Artus, P. Cahuc, et A. Sylberger défenseurs du système libéral ont rendu un rapport au Conseil d’analyse économique montrent que le projet de défiscalisation des heures supplémentaires (« travailler plus pour gagner plus ») entraînerait des conséquences désastreuses. Parmi celles-ci les trois suivantes :
a) frapper les français au porte-monnaie tout de suite. « Un risque de coût exorbitant pour les fiances publiques ». Conséquence : ces sommes seront prélevées sur les budgets publics (dépenses socialement utiles)
b) les entreprises préféreront payer des heures supplémentaires (moins chères) que d’embaucher ce qui représenterait 680 000 postes à temps plein en moins. Pression sur les salaires : les chefs d’entreprise écraseraient le niveau de salaires en menaçant de recourir aux heures supplémentaires. (noter : le faible niveau de revenus fait stagner la croissance !)
c) abaisser le coût du travail pour les grands entreprises qui accumulent déjà des profits mirobolants.
Ce rapport imagine même ceci : employeurs et salariés ne déclarent des heures sup’ « fictives » ce qui permet aux premiers d’économiser les cotisations et aux seconds de payer moins d’impôts. On introduit ainsi un système d’une perversité redoutable !

C’est une façon subtile aussi de s’attaquer aux 35 heures. Il capitalise une insatisfaction des salariés dont la réduction du temps de travail à réduit le heurs sup ‘ (annualisés, forfait jour) et semble être la solution au pouvoir d’achat sans augmenter le salaire. L’Etat est obligé de compenser la manque à gagner de la défiscalisation. Les exonérations de cotisations pour la sécurité sociale représentent moins 5 milliards d’euros. Les cotisations retraite, la CSG et la CRDS seraient aussi réduites d’autant. C’est le contribuable, vous et moi, qui paieront. Les heures sup’ déduites de l’impôt sur le revenu, vous et moi payeront à leur place aussi car tous les salariés dont l’organisation du travail exclu ces heures sup’ en seront privés. Faire des heures sup’ ne dépend pas non plus de ceux qui en ont le droit : c’est l’employeur qui en décide quand et comment.
L’inspecteur du travail Gerard Filoche dit que l’immense majorité des heures sup’ ne sont pas déclarée. Neuf plaintes sur dix à l’inspection du travail concernent les heures sup’ non payées. Des secteurs comme le bâtiment, les chauffeurs routiers, la restauration, le nettoyage, le commerce et les petites surfaces se spécialisent dans le non- payement. Le forfait jour des cadres peut être étendu à presque tous les salariés aujourd’hui, explique G. Filoche. « les salariés travaillent plus et ne gagnent pas plus ou gagnent moins ».

En cherchant sur l’origine américaine de cette idée, j’ai trouvé le système «FairPay » que l’administration Bush a fait approuver au Congrès américain le 24 août 2004. L’idée est la même mais la méthode différente, vous allez le voir. Idée: ne pas augmenter les salaires mais faire travailler plus si vous en avez besoin.

Le système FairPay (Overtime rules)est proposé par Bush en 2003
http://www.cbsnews.com/stories/2003/09/10/politics/main572529.shtml
Il était en discussion encore en juillet 2004
http://www.cbsnews.com/stories/2004/04/19/politics/main612694.shtml Mais dans ce système les bas salaires gagneront les autres perdront.

Comment faire travailler plus pour gagner plus « à l’américaine » tout en faisant payer le note aux autres salariés? Voici la méthode : il définit un système de réqualification pour avoir droit aux heures sup’ en changeant la règle existant depuis 50 ans!
http://www.wsws.org/articles/2004/aug2004/over-a28.shtml
http://money.cnn.com/2004/08/23/news/economy/overtime/index.htm
Ici vous avez le site du « FairPay » (on aura bientôt le site « Travaillons plus et gagnons plus tout en chantant » comme dans un Realty Show !).
http://www.dol.gov/esa/regs/compliance/whd/fairpay/main.htm

Moral: le "travailler plus" français peut sans peine devenir un système aussi pervers que l’américain: il suffit de jouer sur l’idée de “catégories” de l’original de Bush! Comment ? En faisant que de plus en plus de salariés soit qualifiés comme «forfait jour » par exemple. D’autres trouvailles viendront dans la loi proposée par le gouvernement. Ainsi les deux systèmes sont conçus pour faire gagner les uns tout en faisant perdre les autres salariés. Les seuls gagnants : les employeurs ! Petit Bush et vrai Bush ont donc la même source idéologique au bénéfice de seuls employeurs.

La seule façon de démasquer cela est faire grandir le nombre de députés PCF et politique libérale de Bush dans la prochaine assemblée. Ils l’ont démontré mille fois par le passé : dévoiler, dénoncer, résister et proposer autre chose pour améliorer la condition salariale.

lundi 14 mai 2007

Grands et petits écarts : retour à la réalité.

Un gouvernement d’ouverture de 15 ministres dont 7 femmes et 8 hommes, comprenant des ministres UMP, UDF et aussi venant du PS. Primer Ministre François Fillon: capable de faire signer n’importe quel compromis à un autre François, Chérèque, de la CFDT. Point clé pour neutraliser des offensives syndicales contre l’accélération de la politique libérale.
Socialistes contactés : Hubert Védrine, B. Kouchner, Anne Lauvergeon (PDG d’Areva, ancienne sherpa de F. Mitterand), Claude Alègre, Jean-Pierre Jouyet, ancien membre du cabinet de Lionel Jospin et autres.
Certains pourraient devenir ministres, d’autres préféraient une « mission ». Ainsi Claude Allègre (Le Parisien-Aujourd'hui en France 13-05), s’estimant trop vieux pour ministre (70 ans) dit être "prêt à aider Nicolas Sarkozy" ; "prêt à accepter une mission limitée dans le temps pour aider l'université française à s'adapter au XXIe siècle et pour faire en sorte que la recherche redevienne une des priorités nationales". Plus directement j’appellerait cela « plan de privatisation de l’enseignement supérieur ». Allègre dit aussi que le programme de Royal "n'était pas socialiste, mais de centre-droit avec quelques adjuvants archaïques". "En revanche…j'approuve totalement la politique d'ouverture du président de la République car, de toute ma vie, jamais je n'ai considéré la politique comme une guerre civile".
On savait que Nicolas Sarkozy aimait les grands écarts : libéral et dirigiste, patriote et européen, laïc et croyant, gaulliste et atlantiste, pourfendeur acharné de 68 et soixante-huitard lui-même (s’habiller en blue-jean malgré sa fonction, femme à la 68, échappé se montrant tel qu’il est, descendant d’immigré chéri…idées « 68 » de liberté, féminisme, tolérance…).
Son premier gouvernement paraît aussi jouer des écarts. Quel point commun entre un UMP, un UDF ou un PS (ancien ( ?)) ? « Ensemble tout deviendrait possible": approuver son projet au moins. Gouvernement d’union nationale, à l’allemande ! L’écart efface le ni- ni de Bayrou, tacle l’alliance PS- Centristes (UDF-MD) : il fait mieux que tous !
Il faudrait s’habituer à distinguer deux personnages (comme dans The Strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde, roman de Robert Louis Stevenson -1886) : le candidat et le président. Le candidat c’était UMP, le président c’est le gouvernement de rassemblement « populaire » de ceux qui savent faire pour appliquer une politique ultralibérale de « choc » en quelques semaines. Ici droite et gauche c’est du pareil au même !
Le candidat fait campagne contre les « assistés » en les opposant à ceux qui travaillent et se lèvent tôt, comme vous et moi. Le président fait appel au symbole de l’aide aux « assistés »: le successeur de l’Abbé Pierre, Martin Hirsch (ancien chef de cabinet du Ministre B. Kouchner), président d'Emmaüs-France. Le président le lui demande de réfléchir à la mise en oeuvre d'un "revenu de solidarité active" (RSA) (Libé 11/05/2007). Selon l’intéressé, le président «m’a demandé si je voulais mettre en oeuvre mes propositions sur les minima sociaux et le revenu de solidarité active. J’ai demandé si c’était possible dans les conditions actuelles, éventuellement avec une mission. Il m’a demandé de réfléchir à le faire en étant plus directement impliqué».
L'idée du RSA a déjà séduit près d'une quinzaine de départements. Elle est actuellement à l'essai dans une dizaine d'entre eux, dont l'Eure, département présidé par le socialiste Jean-Louis Destans. Ségo défends aussi le RSA " aider les travailleurs pauvres " en le calquant sur la proposition de Martin Hirsch. Ainsi on ne sait pas si c’est le conservantisme de cette gauche qui est à droite ou l’esprit du président qui est vraiment à gauche !
Le candidat est défait par le Président sur la repentance. Rappelez-vous : la France ne doit pas « passer son temps à se repentir ». Jeudi denier, il a assisté aux côtés de M. Chirac à la commémoration de l'abolition de l'esclavage, reconnu crime contre humanité, crime colonial tout court, ou si vous préférez acte de repentance.
Vous savez aussi que le candidat était contre la BCE et son « euro fort ». Mais je vous rappel que la bataille contre la BCE se termine par la satisfaction de M. Trichet, son patron, qui ne voit pas de remise en cause du statut de la BCE.
Le candidat paraît alors digne des contes de Ch. Dickens ou de Flaubert. Il me rappel aussi la révolution langagière de démocrates chrétiens chiliens des années 60 et la politique de « choc » économique de Pinochet des années 70 : Thatcher et Blair pour plaire ou déplaire. Un cocktail qui devenir incendie selon qu'il penchera d'un côté ou de l'autre, toute son action s'en trouvera modifiée.

Grands et petits écarts : retour à la réalité.

Un gouvernement d’ouverture de 15 ministres dont 7 femmes et 8 hommes, comprenant des ministres UMP, UDF et aussi venant du PS. Primer Ministre François Fillon: capable de faire signer n’importe quel compromis a à un autre François, Chérèque, de la CFDT. Point clé pour neutraliser des offensives syndicales contre l’accélération de la politique libérale.
Socialistes contactés : Hubert Védrine, B. Kouchner, Anne Lauvergeon (PDG d’Areva, ancienne sherpa de F. Mitterand), Claude Alègre, Jean-Pierre Jouyet, ancien membre du cabinet de Lionel Jospin et autres.
Certains pourraient devenir ministres, d’autres préféraient une « mission ». Ainsi Claude Allègre (Le Parisien-Aujourd'hui en France 13-05), s’estimant trop vieux pour ministre (70 ans) dit être "prêt à aider Nicolas Sarkozy" ; "prêt à accepter une mission limitée dans le temps pour aider l'université française à s'adapter au XXIe siècle et pour faire en sorte que la recherche redevienne une des priorités nationales". Plus directement j’appellerait cela « plan de privatisation de l’enseignement supérieur ». Allègre dit aussi que le programme de Royal "n'était pas socialiste, mais de centre-droit avec quelques adjuvants archaïques". "En revanche…j'approuve totalement la politique d'ouverture du président de la République car, de toute ma vie, jamais je n'ai considéré la politique comme une guerre civile".
On savait que Nicolas Sarkozy aimait les grands écarts : libéral et dirigiste, patriote et européen, laïc et croyant, gaulliste et atlantiste, pourfendeur acharné de 68 et soixante-huitard lui-même (s’habiller en blue-jean malgré sa fonction, femme à la 68, échappé se montrant tel qu’il est, descendant d’immigré chéri…idées « 68 » de liberté, féminisme, tolérance…).
Son premier gouvernement paraît aussi jouer des écarts. Quel Point commun entre un UMP, un UDF ou un PS (ancien ( ?)) ? « Ensemble tout deviendrait possible: approuver son projet au moins. Gouvernement d’union nationale, à l’allemande ! L’écart efface le ni- ni de Bayrou, tacle l’alliance PS- Centristes (UDF-MD) : il fait mieux que tous ! Il faudrait s’habituer à distinguer deux personnages (comme dans The Strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde, roman de Robert Louis Stevenson -1886) : le candidat et le président. Le candidat c’était UMP, le président c’est le gouvernement de rassemblement « populaire » de ceux qui savent faire pour appliquer une politique ultralibérale de « choc » en quelques semaines. Ici droite et gauche c’est du pareil au même !
La candidat fait campagne contre les « assistés » en les opposant à ceux qui travaillent et se lèvent tôt, comme vous et moi. Le président fait appel au symbole de l’aide aux « assistés » le successeur de l’Abbé Pierre, Martin Hirsch (ancien chef de cabinet du Ministre B. Kouchner), président d'Emmaüs-France. Nicolas Sarkozy le lui a demandé de réfléchir à la mise en oeuvre d'un "revenu de solidarité active" (RSA) (Libé 11/05/2007). Selon l’intéressé, le président «m’a demandé si je voulais mettre en oeuvre mes propositions sur les minima sociaux et le revenu de solidarité active. J’ai demandé si c’était possible dans les conditions actuelles, éventuellement avec une mission. Il m’a demandé de réfléchir à le faire en étant plus directement impliqué».
L'idée du RSA a déjà séduit près d'une quinzaine de départements. Elle est actuellement à l'essai dans une dizaine d'entre eux, dont l'Eure, département présidé par le socialiste Jean-Louis Destans. Ségo défends aussi le RSA " aider les travailleurs pauvres " en le calquant sur la proposition de Martin Hirsch. Ainsi on ne sait pas si c’est le conservantisme de cette gauche qui est à droite ou l’esprit du président qui est vraiment à gauche !
Le candidat est défait par le Président sur la repentance. Rappelez-vous : la France ne doit « passer son temps à se repentir ». Jeudi denier, il a assisté aux côtés de M. Chirac à la commémoration de la fin du esclavage, reconnu crime contre humanité, crime colonial tout court, si vous le voulez bien donc acte de repentance.
Vous savez aussi que le candidat était contre la BCE et son « euro fort ». Mais je vous rappel que la bataille contre la BCE se termine par la satisfaction de M. Trichet, son patron, qui ne voit pas de remise en cause du statut de la BCE.
Le candidat paraît alors digne des contes de Ch. Dickens ou de Flaubert. Il me rappel aussi la révolution langagière de démocrates chrétiens chiliens des années 60 et la politique de « choc » économique de Pinochet des années 70 : Thatcher et Blair pour plaire ou déplaire. Un cocktail qui devenir incendie selon qu'il penchera d'un côté ou de l'autre, toute son action s'en trouvera modifiée.

vendredi 11 mai 2007

Travailler moins pour gagner plus?

Titre de Yahoo le 11 mai 2007 commentant une dépêche de l’AFP.
Commentant le départ annoncé pour Turin par Laure Manaudou, triple championne du monde, son ex-entraîneur Philippe Lucas a dit : "Elle part parce qu'elle a envie de moins travailler. Elle fuit le travail". "Elle me l'a dit: Je ne pourrai pas continuer à travailler comme ça", a-t-il poursuivi en estimant que "le travail est la source de la réussite". De son côté, la championne olympique du 400 m libre avait indiqué qu'elle ne "supportait plus physiquement les entraînements" dirigés à Melun puis à Canet-en-Roussillon par Philippe Lucas.
"En Italie, c'est les +ritals+ qui vont tout maîtriser, c'est une question d'argent, s'ils l'ont prise. Ils vont essayer de faire cinq millions d'euros. Ce n'est que pour le +pognon+, on le sait très bien", a-t-il insisté.
"En Italie, il faut quatre entraîneurs, un expert en bio-mécanique, deux préparateurs physiques, un médecin roi de la fléchette. Moi j'arrivais à faire tout ça et tout seul", a-t-il déclaré se qualifiant alors de "bon produit et pas cher".
Mes conclusions :
a)Yahoo a raison : on peut travailler moins et gagner beaucoup plus ; 5 millions d’euros !
Ainsi le slogan idéologique clé de Sarkozy ne vaudrait que pour certains, surtout ceux en bas de l’échelle. J’avais déjà montré un exemple de cale avec une vidéo de Canal + sur les ouvriers grévistes de PSA en mars dernier qui déclaraient : « on travail déjà jusqu’à l’épuisement, Où l’on trouvera les forces et les temps ?.
b) la productivité de l’entraîneur français est supérieur ou égale à celle de 8 italiens.
et on gagne moins en France qu’en Italie !

Autre nouvelle. Ici on travail moins (en disant le moins possible) et on gagne le plus comme le montre le sondage OpinionWay où 58% ne sont pas « choqués » par la croisière présidentielle, certes avec l’appui omniprésent et complaisant des médias.
Lit dans Le Figaro ce matin :
"Nous n'avons aucun contrat avec la puissance publique" réaffirme vendredi matin Vincent Bolloré (interview au Parisien et sur RTL). Après la polémique née du prêt de son yacht au futur chef de l’Etat défend son indépendance : "Nous sommes le groupe français par excellence qui reste totalement indépendant de l'Etat". Pour Nicolas Sarkozy le patron français «n'a jamais travaillé avec l'Etat».
A lire le Journal Officiel, la réalité est quelque peu différent. Il suffit d’une petite recherche sur son site web pour retrouver trace d’au moins deux marchés publics attribués au groupe ces dernières années.
Un premier marché «sensible», celui du traitement de la valise diplomatique «fret» du ministère des Affaires étrangères, est attribué le 10 août 2006 à SDV, une société de logistique, filiale du groupe Bolloré. Montant du marché : 1,4 à 5,6 millions d’euros hors taxes, «pour une durée de 48 mois».
Un autre marché est passé le 17 juin 2005 entre la même société SDV et le ministère de la Défense. Il s’agissait cette fois d’un «transport de fret par voie aérienne commerciale», pour un montant de 36 millions d’euros hors taxes.
La CGT de France 3 a affirmé hier que le groupe Bolloré était également actionnaire à hauteur de 40,6% d’Euro Media Télévision, qui détient la Société Française de Production, qui bénéficie de commandes publiques, notamment pour la location de studios. L’un de ces espaces a d’ailleurs abrité le débat entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
Ainsi on peut « mener en bateau tout le monde » sans dire beaucoup (travailler ici est parler o écrire: un effort physique et intellectuel) et on gagne aussi beaucoup. Utilisez donc cette règle : dites le moins et gagnez les plus.
Autrement dit : on peut donc travailler moins et gagner beaucoup comme le montre le cas de la nageuse et du politicien.

Rappel : la part du sport dans le PIB français est de 4% (en 2004), c’est-à-dire aussi importante que le transport !

mercredi 9 mai 2007

Travailler combien pour une semaine en Yacht ?

Les nouvelles sont parfois éclairantes des choix faits par les personnes. Mais il y a aussi une sorte de relation entre ce qu’elles font et leur milieu social. Une sorte de social « social computing ». Je vous signale d’ailleurs que les scientifiques ont démonté que l’univers lui-même –galaxie, supernovas et trou noirs compris- est un immense calculateur. C’est peut-être cet aspect, peu connu de l’univers, présent dans mes neurones (comme les vôtres d’ailleurs !) qui m’amène ce matin à commenter une nouvelle qui commence à faire quelque bruit (bien qu’elle mériterait plus qu’un bruit, une analyse de classe comme vous les constaterez par vous-même).
Je résume la dépêche de l’AFP (8 mai 2007) : Nicolas Sarkosy passe quelques jours de repos au large de Malte, avec sa famille, sur un yacht de luxe appartenant à l'homme d'affaires Vincent Bolloré. Le yacht de luxe "Paloma" est un navire de 60 mètres disponible à la location pour 173.000 euros par semaine en basse saison (plus de 193.000 euros en haute saison), selon deux sites de location de yachts de luxe. D'après le site en ligne du magazine "Capital", ce yacht construit en 1965 par un chantier naval japonais appartient à l'homme d'affaires Vincent Bolloré, qui l'a racheté et rénové en 2003. Par ailleurs, une photographie publiée par le "Times of Malta", un journal local, montre le jet privé qui a conduit Nicolas Sarkozy à Malte avec l'immatriculation F-HBOL. D'après le registre des immatriculations de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), ce Falcon 900X appartient également au groupe Bolloré.
Des hommes politiques (surtout socialistes) ont crié au scandale. Le député européen UDF Jean-Louis Bourlanges, qui a rallié M. Sarkozy entre les deux tours, a regretté le choix du futur président. Il aurait "mieux fait d'aller en vacances dans une sympathique villa de Toscane (...) plutôt que d'afficher ce qui me paraît être un luxe assez ostentatoire alors même que l'on va demander aux Français de grands efforts", a dit M. Bourlanges dans l'émission "A sa place vous feriez quoi?" sur i>télé et France-Info.
Pour ma part, simple retraité, je me suis intéressé à regarder de près cette historie en termes de sous. Peut-être avec l’envie de me payer moi-même une telle croisière, j’ai donc consulté deux URLs http://www.gaspardyachts.com/ et http://www.yachtchartersdeluxe.com/ Je suis un peu déçu : les prix ne sont pas abordable et il faudrait mettre toute ma retraite de côté pendant 15 ans ! Sans dépenser rien d’autre. Je n’y arriverais pas car dans 15 ans je serais vraisemblablement mort (à moins que ce sois au paradis, chose dont je doute le plus !). Mais ces sites m’ont donné l’idée d’un prix moyen : louer un Yacht pour une semaine coûte environ 200 000 euros. Comme les politiciens de droite, j’étais prêt à crier « injure » contre le président Sarkozy en écoutant ce chiffre à la radio. Mais Non ! C’est bien vrai comme vous pouvez le voir avec vos propres yeux.
Partant de ce chiffre donc et en utilisant les sources statistiques (INSEE, Ministère de l’Emploi, DARES, CNAV, CNAF, Le Figaro), j’ai calculé « Combien il nous faudrait pour ce payer de telles croisières ? ». En particulier pour mes collègues retraités qui ont, on le sait, voté à 76% pour le nouveau président. Voici mes vers les plus tristes cette semaine, comme me rappelant ceux de Neruda « venez voir le sang dans les rues, venez voir le sang dans les rues », lorsque la République Espagnole tombait sous la botte de la dictature du Gneralisimo Francisco Franco :

a) RMIstes
Nombre de RMI (03 2007 CNAF) 1 111 374 (en Métropole), Environ 1,1 million (Figaro 17 jan 2007).
UN RMI devrait travailler 21 ans pour se payer une semaine de croisière !
Je rajoute en passant 2 millions de chômeurs : 21 ans svp !
b) Français les plus pauvres.
10% de français vivent avec 845 euros par mois en moyenne, soit
6,1 millions devrait travailler 19 ans pour se payer une semaine de croisière
c) Retraités
Nombre de retraités 10,9 millions (CNAV), 1119 euros/mois départ retraite en 2009 (de base + complémentaire) (rapport d’activité 2006 GIF Info Retraite)
Un devrait travailler 14 ans pour se payer une semaine de croisière
d) SMICARDs.
Le montant du SMIC horaire brut est de 1254,28 € mensuels sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires. 2,54 millions de salariés étaient rémunérés sur la base du Smic au 1er Juillet de l'année dernière, soit le "plus haut niveau" enregistré depuis 20 ans ! (Dares).
Un Smicard devrait travailler 13 ans pour se payer une semaine de croisière.
e) la moitié de salariés.
Salaire médian à 1.484 € mensuel net (source : INSEE 2004)
Un devrait travailler 11 ans pour se payer une semaine de croisière
f) Salarié privé- semi public.
Salaire annuel moyen 23 778 prive semi public
Un devrait travailler 8 ans pour se payer une semaine de croisière.

Dans tous les cas je ne compte pas les jets privés ! On sait que la flotte mondiale nécessite 22 700 nouveaux appareils pour un prix de 2,6 milliards de dollars. Je pense qu’avec 1978 nouveaux jets on pourrait satisfaire une partie de la demande de tous ces français ayant envie d’une telle croisière. Que mes amis de la DGAC, l’INRETS ou l’ENPC me corrigent !

Cette histoire me rappel celle de Bush et Dock Cheney, son vice-président.
http://www.whitehouse.gov/vicepresident/ . Cheney est un ancien PDG de Halliburton http://www.cbsnews.com/stories/2003/09/26/politics/main575356.shtml Une fois Cheney vice-président, comme par hasard Bush déclenche la guerre en Irak dont Halliburton est le principale bénéficiaire de la reconstruction http://www.mafhoum.com/press5/151E16.htmBolloré, Bouygues, Lagardère, et les autres magnats seront à coup sûr les seuls et vrais bénéficiaires. D’ailleurs j’ai constaté ce qu’aucun socialiste n’a fait : cela se passe le 8 mai, jour où l’on célèbre la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. A ma connaissance, le président élu n’a eu aucune déclaration sur cet évènement si considérable dans l’histoire humaine. Peut-être y a-t-il de remords de divaguer sur un domaine où il trouvera forcément l’Armée Rouge libérant l’Europe jusqu’à Berlin, ce que lui valait cette phrase du général Dwight Eisenhower « Les russes ont pris Berlin, jamais un ville assiégée avait été prise dans l’histoire. Chapeau à l’Armée Rouge ». Comme quoi, il apparaît que l’on n’est pas toujours aussi « décomplexé » que l’on imagine ou dit.
Et nous ? Nous devrions nous contenter de travailler entre 8 et 21 ans pour imaginer une croisière d’une semaine. Le monde est alors injuste, déséquilibré, inégalitaire, malsain, dominé pour une élite qui a tous les pouvoirs, dispose de tous les leviers, y compris de celui de vous faire croire que la nuit est jour et l’inverse. Et si jamais vous dites le contraire, on vous crie « vous faites injure, vous mentez ».